C’est quoi la RSE?
La responsabilité sociétale et sociale des entreprises (RSE) désigne la prise en compte par les entreprises, sur base volontaire, et parfois juridique, des enjeux, environnementaux, sociaux, économiques et éthiques dans leurs activités. Les activités des entreprises sont ici entendues au sens large: activités économiques, interactions internes (salariés, dirigeants, actionnaires) et externes (fournisseurs, clients, autres).
Des communautés riveraines en difficulté
Ce 21 septembre 2020, journée de lutte contre les plantations de monoculture d’arbres, les communautés riveraines à travers la Synaparcam, ont sollicité la contribution à la réalisation de la RSE aux partenaires de la Socapalm, une des filiales de Socfin sur les non conformités observées dans leurs opérations.
Créée le 27 mai 2014, sous le récépissé de déclaration préfectorale n° 036/RDA/JO8/SAAJP, l’association SYNAPARCAM, qui veut dire « Synergie Nationale des Paysans et Riverains du Cameroun », est la voix des sans voix des communautés riveraines au Cameroun. Elle se donne pour mission de défendre les intérêts et les droits des communautés riveraines des sociétés agro-industrielles au Cameroun. C’est ce letmotiv qui explique son engagement pour les communautés riveraines de la Socapalm qui sont bien souvent lésées. A ce titre, la Synaparcam a adressé une lettre à Solevo, qui depuis plus de 70 ans, est un partenaire privilégié des agriculteurs et des industriels camerounais.
« A l’heure actuelle, le dialogue n’est pas toujours effectif et les demandes ne sont pas toujours satisfaites. Ces dernières portent sur la protection d’un espace vital autour des villages, l’accompagnement à la rétrocession de certaines terres, la mise en place d’infrastructures pour compenser les Terres occupées et assurer les missions de service public auxquelles l’entreprise s’est engagée lors de la privatisation de la plantation. »
Des actions oui, mais encore plus pour un impact réel et durable
En effet, au Cameroun, environ 6 000 pygmées Bagyelis et Bakola vivent sur un territoire de près de 12 000 km2 dans la partie méridionale du pays. Ces derniers par leurs pratiques en forêt sont réputés par leur sens de protection de la biodiversité : ils ne prélèvent que ce dont ils ont besoin sans détruire la faune et la flore permettant ainsi à la nature de se régénérer. Une communauté Pygmée, composée de 5 villages, vit à proximité de la plantation de Kienké, à Kilombo, à 15 km de Kribi, et se compose d’environ 70 personnes, une autre à Naminkoumbé, village touristique Bagyelis situé à 10 km de Kribi et se compose d’environ 100 habitants, à Mvoumgangom vivent environ 20 personnes ainsi qu’à Lendi où vivent environ 100 habitants, et à Boumapenda ou habitent environ 25 personnes, ils sont riverains à la fois d’HEVECAM et SOCAPALM.
Bien que celles-ci soient insuffisantes, la SOCAPALM a mené jusqu’ici des actions en faveur du bien-être des populations riveraines. L’accès aux soins de santé, l’amélioration de l’accès à la scolarisation des plus jeunes, l’achat des régimes aux planteurs villageois, l’accès gratuit des riverains aux services médicaux de la Socapalm qui, bien que n’étant pas des hôpitaux (centres de santé du travail), intervient dans les cas d’urgences et assure les premiers soins, l’installation de lignes électriques, de puits et forages, de bâtiments communautaires tels que les marchés.
Quelle suite donnera Solevo aux sollicitations de la Synaparcam?
Néanmoins,« les populations locales sont privées des terres arables et forets qu’elles utilisaient, de leurs moyens de subsistance, et ne constatent aucune réalisation concrète satisfaisante, ni aucun projet de développemment promis en guise de compensation pour la requisition de leurs biens. », explique Elong Emmanuel, leader de la Synaparcam.
Quelle est la politique de RSE de SOLEVO ? Nous n’en savons pas grand-chose. Nul doute que l’orientation que cette entreprise donnera à la requête de Synaparcam constituera des éléments de réponse.