SOS jeunes filles en danger

Depuis 8 ans, chaque 11 octobre, se célèbre la journée internationale de la fille. C’est l’occasion, à travers le monde de faire entendre la voix des filles et de se mobiliser pour leurs droits.
A travers le thème de cette année, «Ma voix, l’égalité pour notre avenir», les filles du monde entier demandent à mener une vie exempte de violences basées sur le genre, à avoir accès aux services de santé, à apprendre de nouvelles compétences, à être reconnues, et à pouvoir investir en tant que leaders du changement social .
La jeune fille reste confrontée à plusieurs difficultés d’ordre physiologique (hygiène menstruelle), social (mariage forcé, accès aux terres), économique (accès à l’éducation, empowernment), politique (conflits).


Pourtant, la situation de la fille reste préoccupante dans des zones telles que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest Cameroun (NoSo), à cause de la crise. 567 cas de violences basées sur le genre y ont été répertoriées, juste durant le mois d’aout 2020 . Les principales victimes étant les jeunes filles.
Nous avons suivi Elisabeth, qui est une jeune fille agée de 13ans. Elle résidait à Bamenda, avec ses parents et ses 4 frères et sœurs. Depuis la crise dans le NoSo, Elisabeth et sa famille ont été obligé de fuir pour se réfugier à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. Ils ont tout perdu, leurs biens, leur quiétude et leur bonheur. Malheureusement, sa maman est décédée, au cours de l’année d’un cancer du col de l’utérus, n’ayant plus de moyens pour se faire prendre en charge. Elisabeth a été violée plusieurs fois par le papa de la famille dans laquelle elle travaillait comme aide domestique et a été contrainte de se prostituer pour joindre les deux bouts. L’école est désormais pour elle, une valeur abstraite, lointaine, dont il ne reste plus que les souvenirs la nuit, quand elle mouille son oreiller de ses larmes chaudes.
Comme Elisabeth, des milliers de filles, au Cameroun, en Afrique, dans le monde, sont confrontés à plusieurs défis qui les empêchent d’être épanouies et de construire sereinement leur avenir.
Inégalités sociales, crises sociopolitiques, coutumes et mœurs dévalorisantes, harcèlement sont autant de problèmes qui s’érigent en mur devant les filles.


Mais restons optimistes. Les Etats, les Organisations Internationales, les ONGs et les tiers s’activent pour rendre le monde meilleur et construire une génération égalité pour ces princesses des temps modernes.
Voilà 25 ans, à l’occasion de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, la Déclaration et le Programme d’action de Beijing ont été adoptée : le programme politique le plus exhaustif en matière d’égalité entre les genres, et de droit des filles . Il réclame un monde où chaque fille et chaque femme peut profiter de tous ses droits, comme mener une vie débarrassée de toute violence, aller à l’école et terminer sa scolarité, choisir quand et avec qui se marier et bénéficier de revenus identiques pour un même travail.

Il est question de :

  1. Mettre fin à toute forme de discrimination contre les filles.
  2. Supprimer les pratiques et les comportements culturels négatifs à l’encontre des filles.
  3. Promouvoir et protéger les droits des filles et renforcer la sensibilisation sur leurs besoins et leur potentiel.
  4. Éliminer la discrimination contre les filles dans l’éducation, le développement des compétences et la formation.
  5. Éliminer la discrimination contre les filles dans la santé et la nutrition.
  6. Mettre fin à l’exploitation économique liée au travail des enfants et protéger les jeunes filles qui travaillent.
  7. Éradiquer la violence contre les filles.
  8. Promouvoir la connaissance et la participation des filles dans la vie sociale, économique et politique.
  9. Renforcer le rôle de la famille dans l’amélioration du statut des filles.
    Parce que la fille d’aujourd’hui est le leader de demain, offrons-lui le meilleur.
    Fillement votre.

Posted by Yoheda

  1. Triste l’histoire de la petite… Merci pour cette sensibilisation…

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