Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, Il existe toute une gamme de troubles mentaux, qui se manifestent sous des formes différentes. Ils se caractérisent généralement par un ensemble anormal de pensées, de perceptions, d’émotions, de comportements et de relations avec autrui. Parmi les troubles mentaux figurent: la dépression, les troubles affectifs bipolaires, la schizophrénie et autres psychoses, la démence, la déficience intellectuelle et les troubles du développement, y compris l’autisme.
Au Cameroun, plusieurs personnes en souffrent. A cet effet, le jeudi 24 février 2022, a eu lieu la campagne de sensibilisation sur la prise en charge des personnes atteintes de maladie mentale et errantes, organisée par le Ministère de la Santé Publique (MINSANTE) avec la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY), avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La campagne a débuté à l’hôpital Jamot puis s’est terminée au marché d’Etoudi.
Pour comprendre le contexte de cette campagne, revenons en mai 2021, lorsque le MINSANTE avec l’appui de l’OMS et de la CUY a organisé une campagne durant laquelle plus de 100 personnes souffrant de maladies mentales et errantes vivant dans les rues de la ville de Yaoundé, ont été recueillies. Ces personnes recueillies au centre de « l’amour » de l’hôpital Jamot ont été soignées, nourries et protégées dans un cadre propice au bien-être.
Ce programme novateur a pour but de sensibiliser les populations sur l’existence de ces maladies mentales qui ne doivent en aucun cas justifier la stigmatisation par les pairs. De plus, il est question de prendre en charge les malades mais aussi d’inciter les populations à faire accompagner leurs malades. Il a fallu pour mener à bien le programme procéder en plusieurs phases.
Les malades ont été complètement pris en charge, et une fois que ceux-ci se portaient mieux et retrouvaient un état acceptable, ils ont été réintégrés dans leurs familles et en communauté. Ceci n’empêchant pas un suivi continu après la sortie de l’hôpital et l’octroi de médicaments et ce, gratuitement.
Dr Menguene Laure, présidente du comité d’organisation de la campagne de sensibilisation souligne au cours de cette campagne, l’importance pour les familles de prendre soin de ces personnes et de leur offrir suffisamment d’amour et d’attention, surtout de les traiter comme des personnes normales et de faciliter leur insertion lorsqu’elles rentreront en communauté. De plus, l’on note que les femmes constituent près de 80% des personnes qui s’occupent de ces malades.
La sensibilisation a également été faite au marché d’Etoudi, et a permis de toucher des centaines de personnes. Les populations ont été éduqués sur les manifestations et symptômes des maladies mentales, sur la place de chacun dans le processus de réinsertion dans les communautés d’origine.
Ainsi, outre l’appui fourni par les services de soins de santé, les personnes souffrant d’une maladie mentale nécessitent un soutien social et des soins en rapport. Elles ont souvent besoin d’aide pour accéder à des programmes éducatifs qui correspondent à leurs besoins et pour trouver un emploi ou un logement qui leur permettrait de vivre et d’être actives dans leur communauté locale.
Odetta TSWISSE
