Le mardi 23 septembre 2025, l’Institut Français du Cameroun à Yaoundé a abrité les assises du Conseil International de Dialogue et de Partenariat (CIDP). L’événement a permis de dresser le bilan d’une année d’activités et de tracer les perspectives, avec un accent particulier sur le rôle de la jeunesse et de la société civile. Devant la presse, la présidente du CIDP, Dr Hemes NKWA, et de Sa Majesté Bruno Mvondo, membre commission culture ont mis en lumière la vision portée par l’institution.
Coopération et valorisation de la jeunesse
Le Dr Hemes NKWA a rappelé que cette rencontre marquait « la rentrée du conseil » et visait à évaluer le chemin parcouru depuis l’installation du bureau en juin 2024. Elle a mis en avant les recherches menées, les plaidoyers, les projets financés et surtout les perspectives, notamment « le sommet de Yaoundé, que nous allons organiser en février 2026, qui va réunir plus de 20 pays au niveau du Cameroun, issus de la jeunesse et de la société civile, pour repenser les actions de coopération au niveau national et aussi au niveau international ».
Sa Majesté Bruno Mvondo a insisté sur l’élargissement du périmètre d’action du CIDP : « Avec tout ce qui a été dit aujourd’hui, nous ne sommes plus au stade de relations Afrique-France, nous sommes au stade de relations internationales. […] On n’est plus au Cameroun, on n’est plus au niveau de l’Afrique, on voit large. » Une convergence qui témoigne d’une volonté partagée de dépasser les cadres traditionnels pour bâtir une coopération plus ouverte et inclusive.
Le bilan opérationnel des assises du CIDP
La présidente du CIDP a insisté sur la diversité des acteurs mobilisés par le conseil, en soulignant la participation de plus de 50 membres venus des dix régions du Cameroun : « C’est assez révélateur de la participation des différentes régions, mais aussi des différentes couches parce qu’au niveau du conseil, il y a les acteurs de la société civile, les leaders traditionnels, les leaders politiques, les acteurs du privé, du public qui prennent part à ces différentes actions. »
Elle a également mis en avant les résultats concrets issus des ateliers, notamment « le rapport de la commission mémoire qui reconnaît qu’il y a eu une guerre au Cameroun », ainsi que les travaux sur la gouvernance, la migration, la santé, l’environnement et l’entrepreneuriat des jeunes. Cette approche place la société civile et la jeunesse au cœur des débats pour « créer des richesses » et contribuer au développement.
La vision stratégique du CIDP
Sa Majesté Bruno Mvondo a pour sa part centré son intervention devant la presse sur la portée géopolitique et mémorielle du CIDP. Revenant sur « le rapport mémorial sur la mémoire du Cameroun vis-à-vis de la France », il a invité à le lire « avec des yeux objectifs, des yeux positifs », y voyant « une opportunité pour un déploiement vers de nouvelles actions, pour une nouvelle dynamique au niveau des relations internationales ».
Il a souligné trois priorités : vulgariser ce rapport auprès des différentes couches sociales, favoriser son appropriation et organiser la société civile, notamment les jeunes, pour l’implémenter. « Ce rapport permet aujourd’hui de voir comment en faire un outil de développement endogène, local, à travers, un, l’employabilité des jeunes, deux, le positionnement de la société civile au cœur des débats […] et surtout, un outil pour construire une unité nationale », a-t-il déclaré.

Sa Majesté Bruno Mvondo et le Dr Hemes Nkwa
Une dynamique à amplifier
Les assises du CIDP ont ainsi marqué une étape importante dans la redéfinition des axes de coopération et de dialogue. Entre continuité des actions locales et projection vers l’international, le conseil se veut une plateforme de convergence des acteurs sociaux, politiques et culturels. À travers les déclarations du Dr Hemes NKWA et de Sa Majesté Mvondo à la presse, le CIDP affirme comme objectif : donner à la jeunesse et à la société civile les moyens de devenir des forces motrices du développement et de la souveraineté africaine.
Chancelin WABO