Jeudi le 24 Mars 2022 l’Action For Development and Empowerment en abbrégé ADE en coopération avec le CTAP (Covid 19 Transparency and Accountability in Africa), Follow The Money, GLOBAL INTEGRITY et BudgIt, a organisé un Meeting à la fondation Muna Tandeng. Ils ont invité des acteurs clés du secteur de la santé et du développement pour discuter des défis, des succès et des problèmes rencontrées au cours de leur travail et de l’opacité actuelle de la gouvernance en matière de transparence et de redevabilité des fonds COVID 19 et aussi la prestation de services publics en mettant l’accent sur la réponse à la pandémie. La conversation visait plusieurs défis, le premier était de générer les idées à partir des leçons partagées pour une analyse appropriée et le développement d’une meilleure stratégie pour la responsabilité. Le second défi visait à construire une coopération et une alliance entre les sociétés civiles pour de meilleures actions exigeant une bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité dans la prestation des services publics.
Par ailleurs, La discussion autour d’une “table ronde” était axée sur 03 principales thématiques : les différentes approches pouvant être utilisées pour plaider en faveur de l’engagement du secteur public sur la redevabilité du secteur de la santé, les stratégies à adopter pour un partenariat efficace de gouvernance ouverte dans le secteur de la santé et la création d’un réseau social de leaders et d’influenceurs pour accroitre le financement du secteur de la santé.
Ainsi, durant cette réunion les médias et les différentes parties prenantes ont échangé sur les stratégies qui pourraient être adoptées pour améliorer la transparence dans le secteur de la santé au Cameroun. Les médias et la société ont proposé des solutions actives pour renforcer la responsabilité. Nous remarquons que le Covid 19 a montré des lacunes dans la prise en charge et pourquoi les gens ne veulent pas se faire vacciner. Il est possible de transformer le secteur de la santé pour qu’il y ait plus de transparence.
Cependant, Cette assise n’était pas la première car un lancement des activités du CTAP a eu lieu en février 2021. De plus, le CTAP a fait une recherche sur les différents fonds qui visaient les fonds COVID 19 au Cameroun. CTAP a traqué les fonds et est allé dans 5 régions pour investiguer l’état des services de soins de santé primaires, ce qui a donné un rapport qui est affiché sur la plateforme ci et il a été organisé une réunion pour discuter des données obtenues dans ces 5 régions. Au sorti de l’investigation effectuée dans les 05 régions du Cameroun notamment l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, le Sud et le Centre, les hôpitaux de district étaient priorisés. Il en ressort que, 42,1% des établissements fonctionnent sans accès à l’eau potable et 31,5% sans source alternative en électricité, 15,18% des centres n’ont pas de toilettes séparées et 52,63% n’ont pas accès au vaccin.
Concernant les rapports publiés le 17 novembre 2021, il est indiqué qu’il y a eu une mauvaise gestion des fonds COVID 19 et que des personnes ayant gérées ces fonds doivent être tenues responsables pour que les citoyens fassent confiance à son gouvernement.
Parmi de nombreuses interventions, celle du Docteur KOFELE Martin expert en gouvernance et membre de la International Governance Institute IGI a été un point fort de l’assise. Il dit je cite : «Nous cherchons comment nous pouvons jouer notre rôle plus efficacement, nous cherchons comment nous pouvons combler l’écart. Comment nous pouvons compléter là où le gouvernement fait défaut. Tout d’abord de renforcer le secteur de la santé, ce qui entraînera des retombées sur d’autres secteurs. Nous attendons avec impatience le renforcement des capacités pour développer les compétences. Nous cherchons à rattraper la direction que prennent les choses, l’une des choses qui est importante, c’est l’émergence de l’intervention technologique civique. L’intervention technique civique est le pouvoir dont devraient disposer tous les États. Auditer l’ordre social, auditer la confiance du public, nous attendons avec impatience qu’une nouvelle société construise et renforce ses capacités dans ce domaine de manière à pouvoir construire et renforcer les institutions sectorielles »
TSWISSE ODETTA