L’École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé (ENSPY) a tenu, mercredi 29 janvier 2025, sa troisième session de conférences de formation. Organisée sous le haut patronage du Recteur de l’Université de Yaoundé I, elle a permis d’outiller les étudiants sur le thème : « Préparation juridique et financière pour les projets de production d’électricité indépendante ».
Un cycle de formation en phase avec l’industrialisation du Cameroun
L’amphithéâtre 200 de l’ENSPY a accueilli cette session, inscrite dans un cycle de conférences visant à enrichir la formation des élèves ingénieurs. Représentant le Recteur, le Professeur Stéphane GWANSA, Vice-recteur chargé du Contrôle interne et de l’Évaluation, a salué cette initiative. Pour lui, il est essentiel que les ingénieurs, souvent perçus comme de simples techniciens, acquièrent des compétences juridiques et financières afin de mieux gérer les projets. « Je tiens à remercier le Directeur de l’école nationale supérieure polytechnique de Yaoundé pour cette initiative. C’est la troisième session. Elle s’inscrit dans un cycle qui consiste à organiser les conférences de formation qui vont au-delà des enseignements que les étudiants reçoivent au quotidien. Nous sommes également satisfaits parce que cette initiative s’inscrit en droite ligne avec les orientations données par le Chef de l’Etat et renouvelées lors du dernier message à la nation sur l’impératif d’industrialisation du Cameroun dans la perspective de l’émergence de notre pays en 2035. La formation vise à donner aux étudiants des outils dans les domaines juridiques et financiers pour mener à bien les projets. Les ingénieurs en général, on pense qu’ils sont seulement des techniciens et qu’ils doivent être très éloignés des problématiques de droit, alors que les connaissances dans ce domaine sont indispensables pour une bonne compréhension et une bonne gestion des projets », a-t-il déclaré.
L’importance des compétences non techniques
Justin NTSAMA, ingénieur senior et animateur de la session, a insisté sur l’importance de ces aspects complémentaires. Selon lui, il est nécessaire que les étudiants maîtrisent trois questions essentielles : combien coûte un projet, combien rapporte-t-il, et en combien de temps. « Je pense que pour nos élèves ingénieurs, notre objectif pour cette troisième était de pouvoir leur donner des compétences sur ces autres aspects du projet qui fondent la décision et qui ne sont pas nécessairement au cœur de leur formation initiale. Il s’agit de tout ce qui est juridique, de tout ce qui est financier. Tous les projets se font toujours au travers des contrats et l’ingénieur qui est l’acteur clé se doit d’avoir une connaissance de base sur ces contrats et même peut-être d’avoir de très bonnes connaissances, parce que ça engage la responsabilité, parce que ça engage également la responsabilité de son employeur. J’irai plus loin, la responsabilité du pays. Sur le plan financier, tout le monde ait intérêt à e que nos projets deviennent de véritables unités de production de biens, où l’argent investi permet à l’Etat, permet au privé de pouvoir créer la valeur ajoutée. Et pour pouvoir créer la valeur ajoutée à ces projets, il faut bien s’intéresser à la problématique financière et cette problématique se résume en trois aspects : ça coûte combien, on gagne combien et en combien de temps. Il faudrait que nos étudiants qui ont déjà les rudiments techniques qu’ils sachet combien le projet coûte, qu’ils sachent combien ça rapporte et ça rapporte cela en combien de temps », a-t-il expliqué.
Former pour mieux construire l’avenir
Cette troisième session de formation reflète l’ambition de l’ENSPY de former des ingénieurs complets, capables de relever les défis complexes des projets d’électricité indépendante. Grâce à ce cycle, les étudiants sont mieux armés pour contribuer au développement industriel et économique du Cameroun. Une initiative à saluer, alors que le pays s’inscrit résolument dans la voie de l’émergence.
Chancelin WABO
