Crédit photo, Minsanté
Selon un rapport onusien récent, le Cameroun a enregistré une baisse remarquable de 63% de son taux de mortalité maternelle depuis 2000, se positionnant comme un modèle de progrès dans une région où ce fléau reste tenace.
Les efforts du Cameroun en matière de santé maternelle portent leurs fruits. Les toutes dernières estimations internationales publiées par un consortium d’agences onusiennes (OMS, UNICEF, UNFPA, Banque mondiale et ONU-Population) dressent un constat éloquent. Le rapport mondial “Trends in Maternal Mortality 2000–2023” révèle que le pays a réduit son ratio de mortalité maternelle de 678 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2000 à 258 en 2023.
Cette performance remarquable, qui représente une chute de 63 % en seulement deux décennies, surclasse largement la tendance régionale. En effet, la moyenne en Afrique subsaharienne plafonne toujours autour de 454 décès pour 100 000 naissances vivantes. Le Cameroun se positionne ainsi nettement en dessous de cette moyenne, confirmant la pertinence de ses choix stratégiques et l’efficacité des investissements consentis dans le système de santé, notamment en faveur des femmes enceintes.
Ce succès camerounais ressort davantage lorsqu’on le compare à la progression de ses voisins. Sur la même période, la Côte d’Ivoire n’a enregistré qu’une baisse de 5 %, et le Nigeria, malgré une réduction de 13 %, affiche un niveau toujours alarmant de 993 décès. Seul le Ghana, avec une diminution de 50 %, s’approche des résultats camerounais, sans toutefois les égaler. Ce bilan place résolument le Cameroun dans le peloton de tête des nations africaines ayant su inverser durablement la courbe tragique des décès maternels.
Malgré ces résultats éclatants, l’objectif mondial de développement durable (ODD 3.1) reste devant : réduire la mortalité maternelle à 70 décès pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030. La course contre la montre n’est pas encore gagnée, mais le Cameroun a indéniablement pris une longueur d’avance.
