Cameroun : la moustiquaire, pilier stratégique de la prévention contre le paludisme

Manaouda Malachie, Ministre de la santé lors du Point de presse du Ministre de la Santé sur le lancement de la 5ᵉ campagne nationale de distribution gratuite de 16 857 100 Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides à Longue Durée d’Action (MILDA) – Source Minsanté

Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a présenté le jeudi 11 décembre 2025, dans la salle de conférences du Centre de Coordination des Opérations d’Urgence de Santé Publique (CCOUPS), les détails de la 5ème campagne nationale de distribution gratuite de 16 857 100 Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA). Une opération d’envergure destinée à couvrir l’ensemble du territoire national.

Une stratégie nationale réaffirmée pour protéger les ménages

Le Ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, a réaffirmé ce jeudi devant la presse que « la MILDA demeure la principale stratégie de prévention contre le paludisme », à l’occasion du lancement officiel de la 5ᵉ campagne nationale de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées. Dans un contexte où le paludisme reste l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Cameroun, cette campagne se veut déterminante pour renforcer la protection des populations les plus vulnérables.

Deux phases pour couvrir l’ensemble du territoire

Le déploiement de la campagne se fera en deux étapes successives. La première phase, prévue du 15 au 31 décembre 2025, concernera les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, de l’Est, de l’Ouest, du Sud et le Littoral 1, couvrant ainsi 19 districts de santé.

La seconde phase, programmée pour juin 2026, touchera les régions du Centre, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et une partie du Littoral.

Selon le Ministre, cette structuration en deux étapes permet d’optimiser les opérations, d’adapter les moyens logistiques disponibles et de garantir une répartition équitable des MILDA sur tout le territoire.

Une nouvelle méthode pour optimiser les ressources

Contrairement aux campagnes précédentes, où les équipes de terrain procédaient d’abord au recensement des besoins avant de revenir distribuer les moustiquaires, le ministère adopte cette année une approche unique et plus économique : les équipes se rendront désormais dans les ménages une seule fois, évalueront les besoins et remettront immédiatement le nombre de moustiquaires correspondant à chaque famille.

Par ailleurs, les femmes enceintes qui se rendront en consultation prénatale et les enfants reçus en consultation pour paludisme pourront obtenir une moustiquaire s’ils n’en possèdent pas. Les campagnes de routine permettront également de combler les éventuelles insuffisances de couverture enregistrées durant les opérations principales.

Une campagne inclusive et sans exception

Insistant sur l’équité de l’opération, Manaouda Malachie a assuré que « personne ne sera mis de côté » et qu’« il n’y a aucun coin du Cameroun qui sera oublié ». Le ministère garantit ainsi une campagne pleinement inclusive, mobilisant les équipes communautaires sur l’ensemble du territoire national.

Un appel à la responsabilité collective

Le succès de cette opération ne repose pas uniquement sur la logistique. Le ministre a lancé un appel solennel à la collaboration, à la discipline et à la compréhension des populations pour faciliter le travail des agents de santé sur le terrain. Le Ministre Manaouda Malachie a vivement interpellé les populations sur la nécessité d’une utilisation correcte des moustiquaires. Il a rappelé les consignes essentielles : la MILDA est un outil de santé publique qui ne doit ni être vendue, ni être détournée de son usage principal, notamment pour protéger des plantes ou des potagers. Autrement dit, l’efficacité de la stratégie dépend autant de l’État que de la responsabilité citoyenne.

La mise en œuvre de cette 5ème campagne nationale est placée sous la conduite du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). Elle bénéficie du concours essentiel des partenaires techniques et financiers, des acteurs communautaires et des médias, dont le rôle dans la sensibilisation est jugé important pour son aboutissement.

Chancelin WABO

Posted by Yoheda

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