Le vendredi 6 décembre 2024, à Yaoundé, s’est tenu un atelier de sensibilisation des professionnels des médias sur leur rôle crucial dans la diffusion des informations sanitaires, particulièrement auprès des populations vulnérables. Organisé par l’association Youth for Health and Development of Africa (YOHEDA), cet événement s’inscrit dans le cadre du projet « Restoring health, hope and rights (RHHaR) ». L’atelier a été l’occasion de mettre en lumière les enjeux de santé reproductive, mentale et des droits humains, tout en lançant la plateforme numérique Yohedacare.
Dans un contexte de crise sanitaire mondiale et locale, la sensibilisation des médias devient primordiale pour garantir un accès équitable à l’information sanitaire. C’est avec cette volonté que l’association YOHEDA a réuni journalistes et experts pour discuter de l’impact de l’information en matière de santé sur les populations les plus vulnérables.
Les médias sont des partenaires indispensables
Lors de l’atelier, le Dr Hemes NKWA, présidente de YOHEDA, n’a pas manqué de saluer le rôle des médias dans la réussite du projet RHHaR. « Je suis extrêmement contente et je suis reconnaissante aux médias qui nous accompagnent depuis le début de ce projet. Ils sont des parties prenantes essentielles et font des propositions concrètes pour qu’on avance », a-t-elle déclaré. Pour elle, les médias sont des leviers puissants pour améliorer l’accès à l’information sanitaire, en particulier pour les personnes vulnérables. Elle a également souligné l’impact tangible de l’initiative sur la santé des populations, citant l’exemple de la plateforme Yohedacare, qui a permis d’apporter des solutions concrètes aux problèmes de santé de centaines de personnes.
Richard LE BARS, Conseiller politique à l’Ambassade du Canada au Cameroun, a également pris la parole pour saluer l’engagement des journalistes. Selon lui, les médias jouent un rôle fondamental dans la lutte contre les idées fausses et la stigmatisation en matière de santé. « Les hommes et les femmes ont le pouvoir de faire changer la perception et de contribuer à un changement durable de mentalité », a-t-il affirmé.
Le financement canadien au cœur du projet RHHaR
Le projet « Restoring health, hope and rights (RHHaR) », porté par YOHEDA, bénéficie du soutien financier du Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL), un dispositif du gouvernement du Canada visant à financer des projets à fort impact à court terme. Ce financement, qui a été attribué à YOHEDA deux années consécutives, permet de déployer des initiatives concrètes en matière de santé et de droits humains. Richard LE BARS a rappelé que ce fonds est destiné à des projets d’une durée maximale d’un an et qui ont un impact immédiat. « Nous avons reçu 450 propositions l’année dernière au Cameroun, mais seulement 25 à 30 projets peuvent être financés », a précisé M. LE BARS.
Le projet RHHaR a permis de sensibiliser et de former plus d’un millier de personnes, notamment grâce à des ateliers de renforcement de capacités et à l’accompagnement des populations vulnérables. Le lancement de la plateforme Yohedacare, qui offre un accès gratuit à des informations sanitaires pratiques, des conseils professionnels de santé et des services d’accompagnement, a constitué un moment clé de l’atelier. Selon les organisateurs, cette plateforme vise à améliorer l’accès aux soins et à l’information de manière holistique, notamment grâce à une intervention 24h/24 de professionnels de santé assermentés.
Cet atelier marque une étape importante dans le renforcement de la collaboration entre les acteurs de la santé et les médias. À travers le projet RHHaR, l’association YOHEDA et ses partenaires espèrent sensibiliser davantage la population et mettre en œuvre des solutions concrètes pour améliorer la santé des personnes vulnérables au Cameroun. Un enjeu majeur pour l’avenir, où l’information et la sensibilisation resteront des clés essentielles pour un changement durable.
Chancelin WABO