À quelques semaines de l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’association Youth for Health and Development of Africa (YOHEDA), va mettre sur pied un dispositif pour prévenir et accompagner les troubles psychosociaux liés au climat politique.
Le 12 août 2025, YOHEDA a réuni les parties prenantes pour un atelier d’information et de réflexion sur le projet Observatoire de Santé Mentale en période Électorale au Cameroun (OSME). Le message principal de cet atelier était clair : protéger la santé mentale en période de tension politique n’est pas facultatif, c’est essentiel pour la résilience de la communauté. Les participants ont discuté des réalités de la santé mentale pendant les élections et formulé des recommandations pratiques pour la feuille de route opérationnelle.
Prévenir et accompagner
L’OSME a pour objectif général de prévenir, identifier et accompagner les cas de troubles psychosociaux liés au climat électoral. Parmi ses actions clés, il y a une campagne de sensibilisation digitale et sur le terrain ; la mise en place d’un centre d’accueil spécialisé et d’un numéro vert ; la collecte et la diffusion régulière de données de veille psychologique pour éclairer le public. Les cibles prioritaires sont les électeurs, militants politiques, journalistes, agents électoraux, observateurs et toutes les personnes exposées à la violence politique ou à la désinformation.
Des résultats ambitieux
Le projet vise à atteindre 1 000 000 de personnes par ses campagnes, écouter et accompagner 800 personnes (via le numéro vert et en présentiel), et sensibiliser 100 leaders communautaires. Pour garantir sa pérennité, l’OSME prévoit une coordination avec les ministères de la Santé Publique, de la Jeunesse et de l’Éducation civique, ainsi qu’avec des organisations locales de santé mentale.
Un enjeu de société
Au-delà de l’échéance électorale, ce dispositif ambitionne de changer le regard porté sur la santé mentale au Cameroun, en l’intégrant pleinement dans les politiques publiques et les pratiques communautaires. Le Dr Dorothée MAA qui a pris part à cet atelier, salue l’initiative et voit en cela un pilier des processus électoraux. « Agir pour la Santé Mentale en Période Électorale est crucial pour renforcer la résilience et la cohésion sociale. En tant qu’Actrice Engagée pour la Promotion de la Santé Mentale, je salue l’initiative de YOHEDA et reste convaincue que la Santé Mentale doit être un Pilier des Processus Électoraux », déclare-t-elle.
En somme, l’OSME veut démontrer que protéger l’équilibre psychologique des citoyens pendant les élections est tout aussi essentiel que garantir la transparence du scrutin.
Chancelin WABO
